Estival

Qui d’autre qu’un juriste unirait, en une même pensée, l’hypothèse d’absence totale de lumière et celle d’une parfaite saturation par cette dernière ? Comment unir, en une même réflexion, la nuit et l’été ? C’est, en outre, une aberration temporelle : la première revient toutes les douze heures ; le second suit un rythme annuel. La première est le signe de l’infini (dans les langues indo-européennes, le mot est composé du préfixe N, symbole de l’indéterminé, et du chiffre 8, symbolisant l’infini), tandis que le second ne se définit pas par une insertion dans le temps, mais par un caractère : c’est le moment où il fait chaud (été vient de aestatem , chaleur brûlante). L’un et l’autre temps pourraient, cependant, se retrouver dans le sort ident...