Le créancier du défunt et le notaire : savoir compter ne suffit pas !
Ref : Defrénois 8 oct. 2020, n° DEF163w7, p. 1
Frédéric Vauvillé
professeur agrégé des universités (université de Lille)
Maître, vous pouvez me confirmer que la dette de mon père est prescrite puisque la banque n’a pas bougé depuis deux ans ? Ainsi interpelé, le notaire doit résister à la tentation de la simplicité et chercher à obtenir des précisions s’il entend conseiller le successible qui se demande comment opter. Il doit d’abord s’assurer que la prescription n’était pas acquise au jour du décès ; mais comment être sûr, même si le délai est expiré, qu’il n’y a pas eu de cause suspensive ou interruptive de prescription, ne serait-ce qu’une assignation ou une saisie conservatoire ( C. civ., art. 2244 ) ? Si le délai courait lors du décès du débiteur ou si le prêt n'est plus remboursé depuis, l’inertie du créancier, même prolongée, ne suffit pas à rassurer l’h�...
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