Critères et répartition des types d'unions

Ref : Defrénois 8 févr. 2018, n° DEF132v6, p. 11

L'enquête annuelle de recensement de 2016 relative à la répartition des types d'unions vient d'être publiée par l'INSEE. En 2016, en France, 7 % des personnes vivant en couple sont pacsées. Cette forme d’union est bien moins fréquente que le mariage (72 %), largement prédominant, et l’union libre (21 %). Le type d’union varie fortement selon différents critères (âge, diplôme, département...).

La répartition des unions selon l’âge

En 2016, 90 % des jeunes de moins de 20 ans qui vivent en couple sont en union libre. La proportion des unions pacsées croît avec l’âge des partenaires jusque vers 30 ans pour diminuer ensuite au profit du mariage.

À 26 ans, 2 personnes en couple sur 10 sont mariées et 6 sur 10 sont en union libre. À 35 ans, 5 personnes sur 10 sont mariées et 3 sur 10 sont en union libre.

Vers 50 ans, 8 personnes en union cohabitante sur 10 sont mariées, et cette proportion atteint 9 sur 10 parmi les personnes âgées de 90 ans.

Si l’union libre est moins fréquente pour les personnes les plus âgées, elle n'est pas pour autant inexistante (entre 5 et 7 % des personnes de 60 à 80 ans).

Les critères de diplômes et de lieu de naissance des partenaires d'un pacs

Parmi les personnes diplômées de l’enseignement supérieur vivant en couple, 12 % sont pacsées, contre 2 % seulement parmi les personnes n’ayant pas de diplôme.

Les personnes nées à l'étranger et résidant en France sont rarement pacsées (2 %), et contractualisent en majorité leur union par un mariage (84 %). Des différences fortes existent selon le pays d’origine. Le pacs est plus répandu parmi les personnes nées en Allemagne, en Suisse, en Belgique ou au Luxembourg, en Amérique du Nord ou en Océanie (5 %).

La répartition des unions par département

Le pacs est peu développé dans les territoires d’outre-mer (2 à 3 % des couples en Martinique, en Guadeloupe ou à La Réunion, 4 % en Guyane).

En France métropolitaine, le pacs est le moins fréquent en Corse (4 %), en Seine-Saint-Denis, en Dordogne et dans la Creuse (5 %). La part des pacs est la plus élevée en Loire-Atlantique (9 %), en Haute-Garonne et en Ille-et-Vilaine (10 %).

Globalement, le pacs est plus représenté dans le sud-ouest et l’ouest de la France métropolitaine qu’au centre. Le mariage est plus fréquent en Seine-Saint-Denis (76 %) et dans les Yvelines, ainsi que dans l’est de la France (Moselle et Haut-Rhin) et dans la Loire (77 %).

L’union libre dépasse 1/4 des unions à Paris et en Corse du Sud et est fréquente dans la plupart des départements d’outre-mer (1 couple sur 2 en Guyane).

Une fréquence plus importante du pacs et de l'union libre dans les grandes villes

Dans les villes de 100 000 habitants ou plus, la proportion de personnes mariées est la plus faible (66 %).

En revanche, la part des couples pacsés atteint 8 % dans les communes de 100 000 à moins de 200 000 habitants et 9 % dans celles de 200 000 habitants ou plus.

Dans ces communes, respectivement 25 % et 26 % des couples cohabitants vivent en union libre.

Les disparités entre les grandes communes restent cependant marquées. Le pacs et l’union libre sont ainsi plus fréquents dans les grandes villes estudiantines.

À Clermont-Ferrand, Rennes, Nantes, Toulouse, Bordeaux, Lille et Lyon, 10 % ou plus des personnes vivant en couple sont pacsés et 26 % ou plus sont en union libre.

À l’inverse, le mariage est bien plus représenté dans les métropoles du Sud-Est, d’Île-de-France (hors Paris) et de l’est de la France. À Mulhouse,Saint-Étienne, Nîmes et Argenteuil, plus de 76 % des couples vivant ensemble sont mariés. Dans ces villes, la part des couples pacsés nedépasse pas 5 %.

(INSEE Première n° 1682, janv. 2018, Robert-Bobée I. et Vallès V.)

Rédaction Lextenso

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