En 2016, 38 % de la population française vit dans une commune densément peuplée.
Quatre niveaux de densité pour décrire la répartition de la population
La grille de densité caractérise les communes en fonction de la répartition de la population sur leur territoire. Plus la population est concentrée et nombreuse, plus la commune est considérée comme dense. En effet, l’appartenance à un niveau de la grille n’est pas liée à la densité moyenne de population calculée sur l’ensemble de la commune (incluant les surfaces non habitées comme les forêts, la montagne et les champs). La définition retenue par l’Union européenne prend en compte la présence au sein de la commune de zones concentrant un grand nombre d’habitants sur une faible surface. Il existe 4 niveaux de densité : les communes densément peuplées, de densité intermédiaire, peu denses ou très peu denses.
La répartition selon la densité des communes
En France, en 2016, 25 millions d’habitants vivent dans des communes densément peuplées (38 %). Ces 781 communes ne représentent que 2 % des communes françaises.
Viennent ensuite les communes de densité intermédiaire, qui rassemblent 30 % de la population au sein de 10 % des communes françaises.
Par ailleurs, 30 782 communes sont peu denses ou très peu denses ; elles représentent 88 % de l’ensemble des communes. 29 % de la population française vit dans des communes peu denses et 4 % dans des communes très peu denses.
La répartition par région
En métropole, seules 3 régions comptent plus du 1/3 de leur population dans des communes denses : l’Île-de-France (85 %), la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur (48 %) et les Hauts-de-France (35 %). Ces communes denses représentent 25 % des communes de l’Île-de-France, mais seulement 4 % des communes de Provence-Alpes-Côte-d’Azur et 3 % de celles des Hauts-de-France.
En revanche, dans 6 régions métropolitaines, la part d’habitants vivant dans des communes très peu denses est plus importante que la moyenne nationale : Bourgogne-Franche-Comté (11 %), Corse (10 %), suivies de Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Grand Est (toutes entre 6 et 7 %). En Bourgogne-Franche-Comté et en Corse, les communes très peu denses représentent au moins la moitié des communes de la région (respectivement 50 et 66 %).
La répartition dans les DOM
La répartition de la population et des communes des DOM selon la grille de densité se distingue nettement de la répartition métropolitaine. En Guyane, les communes denses et de densité intermédiaire concentrent une proportion de la population proche de la moyenne métropolitaine, mais représentent une part 2 fois plus importante des communes (5 sur 22).
Dans les autres DOM, la part de la population vivant dans les communes denses et de densité intermédiaire est supérieure à 80 % (plus de la 1/2 des communes).
À l’inverse, les communes très peu denses sont rares dans les DOM : la Guyane en compte 4 (soit 1 % de sa population) ; les autres DOM n’en ont aucune.
Des territoires français moins denses que la moyenne européenne
33 % de la population vit dans des communes peu ou très peu denses, soit une part plus importante que la moyenne européenne (24 % en 2011). La plupart des pays frontaliers de la France présentent une part de la population vivant dans des communes peu ou très peu denses nettement inférieure : 14 % en Belgique et en Espagne, 18 % en Italie et 19 % en Suisse. L’Allemagne se rapproche plus de la moyenne européenne avec 21 % de sa population dans les communes peu ou très peu denses, tandis que le Luxembourg est le seul voisin à présenter une part plus importante de sa population dans ces communes (37 %).
Les pays dont la part de population dans les communes peu ou très peu denses se rapproche le plus de la France sont l’Islande et la Norvège (33 %). Cette part est légèrement plus élevée qu’en France ou au Danemark (34 %), en République tchèque et en Lituanie (35 %), tandis qu’en Bulgarie et en Croatie, le pourcentage est légèrement plus faible (respectivement 32 et 31 %).
INSEE Focus n° 169, nov. 2019, par de Bellefon M.-P., Eusebio P., Forest J. et Warnod R.