L'article 779-I du Code général des impôts prévoit, pour la perception des droits de succession ou de donation, l'application d'un abattement sur la part de chacun des ascendants ou de chacun des enfants vivants ou représentés par suite de prédécès ou de renonciation de l'enfant. Le montant de l'abattement, fixé par l'article 9 de la loi n° 2007-1223 du 21 août 2007 à 150 000 €, est, depuis le 1er janvier 2008, actualisé chaque année au 1er janvier dans la même proportion que la limite supérieure de la première tranche du barème de l'impôt sur le revenu. Il est actuellement de 156 359 €.
Il convient de préciser que cet abattement s'applique sans limitation de degré aux ascendants. En revanche, il est réservé, en ligne descendante, aux enfants du défunt et aux représentants des enfants prédécédés ou renonçant, c'est-à-dire aux petits-enfants. Entre ces derniers, l'abattement se divise d'après les règles de la dévolution légale, abstraction faite de tous les avantages particuliers qui ont pu être consentis par le défunt à certains de ses descendants. Ainsi, le petit-fils appelé à la succession de son grand-père ou bénéficiaire d'une donation par suite du prédécès de son père ou de la renonciation de ce dernier peut bénéficier de l'abattement de 156 359 €.
En outre, cet abattement est susceptible de se cumuler avec l'abattement spécifique aux donations consenties par des grands-parents à leurs petits-enfants dont le montant actuel est de 31 272 € par part.
N.D.L.R. : On notera que cette question fiscale a été posée, non au ministre du Budget, mais au ministre de l’Alimentation, de l’agriculture et de la pêche, qui a directement répondu.