Exonération des plus-values immobilières : précisions de l’Administration sur la notion de résidence habituelle

Le ministre des Finances rappelle, à l’occasion d’une question relative à la notion de résidence habituelle, les modalités d'application de l'exonération de plus-value prévue en cas de vente par une personne de sa résidence principale (CGI, art. 150 U, II, 1°).

Sont considérés comme résidences principales les immeubles ou parties d'immeubles constituant la résidence habituelle et effective du propriétaire.

La résidence habituelle doit s'entendre du lieu où le contribuable réside habituellement pendant la majeure partie de l'année. Il s'agit d'une question de fait que l'Administration apprécie sous le contrôle du juge de l'impôt. Ainsi, dans le cas où le contribuable réside six mois de l'année dans un endroit et six mois dans un autre, la résidence principale est celle pour laquelle l'intéressé bénéficie des abattements en matière de taxe d'habitation. En outre, il doit s'agir de la résidence effective du contribuable.

À cet égard, une utilisation temporaire d'un logement ne peut être regardée comme suffisante pour que celui-ci ait le caractère d'une résidence principale susceptible d'ouvrir droit à l'exonération à ce titre. Lorsqu'un doute subsiste, le contribuable est tenu de prouver par tous moyens l'effectivité de la résidence (v. BOI-RFPI-PVI-10-40-10-20120912, § 30 et 40).

Par ailleurs, le logement doit être la résidence principale du cédant au jour de la cession. Ces conditions excluent les cessions portant sur des immeubles qui, bien qu'ayant constitué antérieurement la résidence principale du propriétaire, n'ont plus cette affectation au moment de la vente.

Par suite, l'exonération ne s'applique notamment pas aux cessions portant sur des immeubles qui, au jour de la cession, sont donnés en location, sont occupés gratuitement par des membres de la famille du propriétaire ou des tiers ou sont devenus vacants.

L'exonération est également refusée lorsque l'occupation au moment de la vente répond à des motifs de pure convenance et notamment lorsque le propriétaire revient occuper le logement juste avant la vente et pour les besoins de cette dernière. Toutefois, lorsque l'immeuble a été occupé par le cédant jusqu'à sa mise en vente, l'exonération reste acquise si la cession intervient dans des délais normaux et sous réserve que le logement n'ait pas, pendant cette période, été donné en location ou occupé gratuitement par des membres de la famille du propriétaire ou des tiers (v. BOI-RFPI-PVI-10-40-10-20120912, § 180 et 190).

Aussi, la détermination de la résidence principale d'un contribuable, pour le bénéfice de l'exonération des plus-values immobilières, constitue une question de fait, qui doit être appréciée cas par cas sous le contrôle du juge de l'impôt.

 

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