La région Centre-Val de Loire s’étend sur près de 40 000 km², il s’agit de la 4e région de France par sa superficie. Avec 2 579 000 habitants en 2015, elle représente un peu plus de 4 % de la population métropolitaine.
De par sa situation au carrefour de 6 régions de France métropolitaine, elle connaît des dynamiques d’emploi et de population diverses.
Une population concentrée dans les grandes unités urbaines
Elle est l’une des régions les moins densément peuplées, avec une moyenne de 66 habitants au km², contre 100 au niveau métropolitain hors Île-de-France. Les communes peu, voire très peu denses constituent 95 % du territoire régional, contre 91 % au niveau de la France de province.
Ces communes n’abritent cependant que la moitié de la population régionale. L’autre moitié réside au sein de communes denses ou intermédiaires situées essentiellement au sein des grandes unités urbaines, notamment celles des deux métropoles d’Orléans et Tours. Elles sont également présentes tout le long de l’axe ligérien et sur les franges franciliennes, au sein d’unités urbaines de plus de 40 000 habitants : Blois entre les deux métropoles régionales, Chartres et Dreux à l’ouest des Yvelines et Montargis au sud de la Seine-et-Marne. Dans le sud de la région, les grandes unités urbaines de Bourges et Châteauroux sont plus isolées.
Les grandes aires urbaines portent la croissance de l’emploi et de la population
En 2013, les ¾ de la population et 71 % des emplois de la région sont localisés dans les grandes aires urbaines qui forment les aires d’influence des grandes unités urbaines.
Cette concentration s’est amplifiée au cours de la période 1990-2013, marquée par une croissance démographique et des emplois portée par les grandes aires urbaines. Dans ces territoires, la population et l’emploi ont augmenté conjointement de 0,4 % par an depuis 1990. Les aires urbaines de Tours et d’Orléans concentrent désormais 36 % de la population régionale et 39 % des emplois. Cette évolution sur 20 ans suit une logique de métropolisation, c’est-à-dire de réorganisation de l’espace urbain autour des grands pôles qui concentrent les activités et l’emploi.
La périurbanisation se poursuit autour des grands pôles. La population croît plus fortement dans leur couronne (+ 0,9 % par an) et plus rapidement que les emplois (+ 0,6 % par an). Parallèlement, les emplois se sont plus concentrés au sein des grands pôles avec une croissance de 0,4 % par an, supérieure de 0,2 point à celle de la population. La baisse globale des emplois dans la région entre 2008 et 2013, consécutive à la crise économique, a impacté plus fortement les pôles urbains et a atténué cette disjonction territoriale des dynamiques emploi-population enregistrée au cours des deux dernières décennies.
Des territoires très isolés dans le Berry
Dans les deux départements du sud, seules deux grandes unités urbaines, Bourges et Châteauroux sont présentes. Les moyennes et petites unités urbaines ne sont pas nombreuses et, pour la plupart, sont isolées les unes des autres par de grands territoires où la densité est parmi les plus faibles de métropole : à peine 30 habitants au km².
Les flux de navetteurs entre les zones d’emploi y sont très limités. Les unités urbaines ont peu de relation entre elles à l’exception de celles de Vierzon, Bourges et dans une moindre mesure Saint-Amand-Montrond.
Le long de la frontière régionale au sud, plus de 2 600 habitants de la région travaillent dans la zone d’emploi de Nevers en Bourgogne-Franche-Comté. L’aire d’influence de cette unité urbaine s’étend ainsi sur une zone du Centre-Val de Loire où résident 6 000 habitants.
Sur le territoire de Châteauroux, les flux de navetteurs sont importants mais restent essentiellement internes à la zone d’emploi. La zone d’emploi du Blanc dans le sud de la région et celle de Cosne-Clamecy sont autonomes vis-à-vis du reste du territoire régional.
L’étude complète est accessible sur ce lien : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3324748