Dans la continuité des trimestres précédents et grâce à des conditions de financement exceptionnellement favorables, l’activité est restée particulièrement soutenue au 2e trimestre 2019, avec une progression du nombre de ventes de logements anciens (+ 10 % en un an).
Un marché dopé par l’attractivité des taux d’intérêt
Une nouvelle baisse des taux des crédits à l’habitat s’est produite ces derniers mois (de 1,51 % en mars 2019 à 1,39 % en juin). Dans le même temps, la confiance des ménages a continué de se redresser. La part des catégories socioprofessionnelles les plus aisées (artisans, chefs d’entreprises, cadres et professions intermédiaires) ne cesse d’augmenter dans le total des acquéreurs (73 % en 2018, contre 60 % en 1998).
Des ventes plus soutenues
Tous les marchés franciliens connaissent une augmentation de leurs ventes de logements anciens, mais la progression s’amplifie quand on s’éloigne de la capitale.
Au 2e trimestre 2019, les ventes n’ont augmenté que de 3 % en un an dans Paris. Le niveau moyen d’un 2e trimestre de la période de haute activité 1999-2007 n’est toujours pas retrouvé (- 5 %).
En Petite Couronne, les ventes progressent de 8 % (9 % pour les appartements ; 5 % pour les maisons) et se situent 15 % au-dessus de celles d’un 2e trimestre moyen de la période 1999-2007.
La Grande Couronne connaît une nouvelle expansion de son activité (+ 15 %). Le marché des appartements en Grande Couronne est le plus dynamique de l’Île-de-France, avec une hausse du nombre de ventes trimestrielles de 19 % par rapport à l’année passée (contre 11 % pour les maisons), de 45 % par rapport à un trimestre moyen de ces 10 dernières années et de 30 % par rapport à la période 1999-2007. Avec 37 000 appartements vendus sur 12 mois (de juillet 2018 à juin 2019), davantage d’appartements ont été vendus en Grande Couronne que dans Paris. Cette tendance, nouvelle, pourrait être appelée à se prolonger.
Des hausses de prix plus soutenues à Paris et en Petite Couronne
D’après la valorisation de l’indice Notaires-INSEE, le prix au m² ressort à 9 890 € dans Paris, en hausse annuelle de 6,3 %. Il approche 14 000 € dans le 6e arrondissement et dépasse 12 000 € dans 5 arrondissements. Seuls les 13e, 19e et 20e arrondissements atteignent moins de 9 000 € le m².
Selon les indicateurs avancés des Notaires du Grand Paris fondés sur les avant-contrats, l’indice des prix a dépassé les 10 000 € le m² en août dernier. Le prix au m² approcherait 10 300 € en octobre 2019 dans la capitale (+ 7,8 % en un an).
En Petite Couronne, les hausses des prix se poursuivent à un rythme annuel d’environ 4 à 5 % pour les appartements et avoisinent 3 % pour les maisons.
En Grande Couronne, les variations de prix restent plus modérées, les prix au m² étant encore inférieurs aux pics de l’année 2011.
Perspectives
Les premiers résultats de ventes en juillet 2019 s’inscrivent dans la continuité du 1er semestre de l’année, avec un marché qui fonctionne toujours sur les mêmes bases. La très bonne tenue des ventes reste liée à la faiblesse des taux d’intérêt, le souhait d’être propriétaire étant très profondément ancré chez les ménages.
Les notaires du Grand Paris observent que de nombreux acquéreurs qui achètent pour se loger se focalisent davantage sur leur capacité financière à rembourser, parfois sur une durée longue, sans nécessairement anticiper une plus-value.
Les perspectives d’activité restent donc dynamiques pour les prochains mois.
Les appartements en Île-de-France
Grâce à un 2e trimestre très dynamique en termes de ventes (+ 10 % sur un an), l’activité pour les appartements en Île-de-France est très proche du record historique de 2017 (- 1 %) et supérieure de 8 % à la période 1999-2007.
Cette très bonne tenue de l’activité, notamment en Grande Couronne, s’accompagne d’une hausse annuelle des prix des appartements franciliens de 4,9 %.
Les maisons en Île-de-France
Avec 57 630 ventes de maisons en un an, le marché a atteint un record historique (+ 4 % ; + 11 % par rapport à la période de haute activité 1999-2007).
La hausse des prix est limitée à 1,9 % sur l’ensemble de la région (+ 3,3 % en Petite Couronne ; + 1,2 % en Grande Couronne).
Le marché des appartements parisiens
Malgré un 2e trimestre 2019 dynamique (+ 3 % en un an), les volumes de ventes d’appartements anciens sont légèrement inférieurs à ceux de l’année précédente (- 1 %) et en recul de 5 % par rapport au volume moyen de la période de haute activité 1999-2007.
Le marché des appartements parisiens reste le moins dynamique de la région.
Le prix des appartements anciens, qui s’établit à 9 890 € au 2e trimestre 2019, a dépassé le cap des 10 000 €/m² au mois d’août. Il a augmenté de 25 % en 4 ans.
Au 2e trimestre, les prix oscillent entre 7 470 €/m² à La Chapelle (18e arr.) et 17 040 €/m² dans le quartier Odéon (6e arr.). 14 arrondissements enregistrent une hausse annuelle des prix supérieure à 5 %. Désormais, seuls les 19e, 20e et 13e arrondissements affichent des prix inférieurs à 9 000 €/m². Plus de la moitié des arrondissements dépassent 10 000 €/m².
Les volumes et prix en Petite Couronne
Les volumes des ventes d’appartements ont progressé de 9 % en un an. La Seine-Saint-Denis est le département le plus dynamique de ce trimestre (+ 14 %). L’activité progresse un peu moins pour les maisons et les progressions sont contrastées selon les départements (0 % en Seine-Saint-Denis ; + 14 % dans les Hauts-de-Seine).
Les prix ont augmenté sur un an, tant pour les appartements (+ 4,5 %) que pour les maisons (+ 3,3 %).
Les volumes et prix en Grande Couronne
Avec 10 320 transactions (+ 19 %), le marché des appartements en Grande Couronne est le plus actif de la région, excepté dans le Val d’Oise. La progression d’activité est un peu moins forte pour les maisons (+ 11 %).
Les prix affichent des hausses limitées (entre 1 et 2 % pour les appartements et entre 0,6 % et 2,1 % pour les maisons).
Vente de parkings en Île-de-France
L’essentiel des ventes (env. 100 000 en 2018) se fait dans le cadre de mutations regroupant un appartement et un parking. Selon les données des notaires du Grand Paris, le prix moyen d’un parking en Île-de-France est de 20 200 € en 2018 (+ 1,3 %). Deux départements affichent des prix moyens supérieurs : Paris (28 600 €) et les Hauts-de-Seine (20 400 €). Sur le long terme, les hausses de prix des parkings sont plus limitées que celles des logements (+ 193 % pour les logements ; + 65 % pour les parkings).
http://paris.notaires.fr/fr/presse/communication-immobiliere-mensuelle/volumes-et-prix-fin-juin-2019