La pression foncière urbaine sur les espaces agricoles et naturels s’accentue

L’analyse du marché foncier de l’espace rural en 2004 illustre l’influence croissante de la pression foncière urbaine sur les espaces agricoles et naturels.

Les prix du logement sont fortement influencés par la baisse des taux d’intérêt, l’allongement des durées de prêt, les prêts à taux zéro et les incitations fiscales. Mais, alors que depuis 1997 le prix des logements urbains a pratiquement doublé, le prix des terrains constructibles a été multiplié, lui, par 2,36 pour les particuliers. Le prix des maisons à la campagne a augmenté plus vite que celui des autres logements : il a été multiplié par 2,3.

Le prix des terrains de loisirs, pris sur l’espace agricole, s’envole. Il se forme par rapport aux prix agricoles quand il y a peu de concurrence et par rapport aux prix des terrains urbains quand la concurrence est vive. Il a été multiplié par plus de trois (3,2) depuis 1997 et atteint des niveaux moyens records.

Pendant que l’on assiste à une explosion des valeurs immobilières urbaines, le prix de la terre agricole augmente à une cadence plus lente en contradiction, cependant, avec la régression des revenus agricoles. Il augmente globalement de 65 % depuis 1996 mais les prix payés par les non-agriculteurs font plus que doubler pendant que ceux payés par les agriculteurs n’augmentent que de 43 %. Les marchés immobiliers urbains influencent de plus en plus le marché des terres agricoles et l’explosion des valeurs foncières urbaines se répercute sur les achats des agriculteurs.

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